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Une deuxième vague d’explosions d’appareils de transmission du Hezbollah a fait vingt morts et plus de 450 blessés, mercredi 18 septembre à travers le Liban, selon le ministère libanais de la santé. Hassan Nasrallah, chef de l’organisation pro-iranienne, qui n’a pas été blessé dans ces événements, selon une source proche du mouvement, doit s’exprimer jeudi à 17 heures, heure locale (16 heures en France), sur ces explosions imputées à Israël et qui ont été fatales à plusieurs cadres de son groupe. L’Etat hébreu n’a fait aucun commentaire sur ces explosions.
A Beyrouth, des talkies-walkies ont explosé simultanément, mercredi, dans la banlieue sud, au moment où se déroulaient les obsèques de quatre membres du Hezbollah tués la veille dans l’explosion de bipeurs, selon une source proche du mouvement libanais, et des secouristes. Les détonations ont semé la panique pendant les funérailles, de nombreuses personnes se précipitant pour se mettre à l’abri, selon des images de l’Agence France-Presse (AFP).
Mardi, une attaque similaire a en effet visé les bipeurs des membres du Hezbollah. Celle-ci a fait au moins douze morts et 2 800 blessés. Sans évoquer les explosions au Liban, le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a estimé que le « centre de gravité » de la guerre se déplaçait « vers le nord », où les échanges de tirs meurtriers quasi quotidiens avec le Hezbollah ont entraîné l’exil de dizaines de milliers d’habitants des deux côtés de la frontière. Avant les premières explosions d’appareils, Israël avait annoncé sa décision d’étendre les objectifs de la guerre jusqu’à la frontière israélo-libanaise, afin de permettre le retour des déplacés israéliens dans le nord d’Israël.
Dès le début de la guerre à Gaza, en octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front à la frontière avec son voisin, affirmant soutenir le Hamas. Les événements de cette semaine renouvellent la crainte, notamment parmi les responsables politiques étrangers, d’un élargissement du conflit. Les Nations unies ont déploré une « escalade extrêmement inquiétante » et Washington a mis en garde contre toute « escalade ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence, vendredi, pour discuter de la série d’explosions. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a, lui, condamné mercredi les « attaques » aux bipeurs, se disant « extrêmement préoccupé » par la situation. Le Hamas a accusé Israël d’être responsable de la nouvelle vague d’explosions au Liban, évoquant une « menace » contre la stabilité régionale.
Dans ce contexte, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en visite à Caire, a appelé Israël et le Hamas à faire preuve de « volonté politique » pour parvenir à un accord de cessez-le-feu. Des représentants de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne et britannique se réuniront, jeudi à Paris, pour faire le point sur l’état des négociations pour une trêve à Gaza et la situation au Liban, selon des sources diplomatiques.
Pendant ce temps, la guerre ne connaît pas de répit dans le territoire palestinien assiégé et frappé par une catastrophe humanitaire. Selon la défense civile de Gaza, au moins cinq personnes ont été tuées, mercredi, par une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en refuge pour des déplacés, dans un quartier de l’est de la ville de Gaza. L’armée a confirmé la frappe, affirmant que les combattants du Hamas utilisaient l’école « pour planifier et mener des activités terroristes ». En début de matinée, Israël avait de son côté fait part de la mort de quatre de ses soldats à Gaza.
Mercredi, le Canada a annoncé de nouvelles sanctions pour « combattre les activités terroristes » du Hamas et « contrecarrer ses réseaux financiers », ainsi que contre des colons israéliens « extrémistes » ayant commis des « actes de violence » contre des civils palestiniens en Cisjordanie.
Le Monde avec AFP
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